Évaluer les bénéfices d'une rénovation


Notion de rentabilité financière

Le  sujet qui risque de fâcher plus d’une personne ! La notion de rentabilité financière est aléatoire en fonction de l’activité des occupants du bâtiment considéré et des coûts des consommations électriques qui sont très volatils. En effet, elle diverge selon que le bâtiment abrite un commerçant franchisé ou une administration par exemple :

  • Le commerçant va tabler sur son espérance de vie qui est de l’ordre de 2-3 ans (dur dur !). C’est du moins la manière de calculer d’un certain nombre de commerçants franchisés pour réaliser un investissement rentable dans l’énergie. Réflexion que l’on entend souvent : “Si le temps de retour simple sur investissement dans l’énergie n’est pas inférieur à 2-3 ans, je ne me lance pas dans l’aventure !”.  Le problème est que les investissements procurant une rentabilité de cet ordre sont assez rares dans le domaine de l’énergie, surtout aux prix pratiqués par les fournisseurs d’énergie. Bref, il faut surtout avoir la foi. De plus l’énergie n’est pas encore assez chère pour motiver les indécis !
  • L’administration communale, par exemple, va plutôt tabler sur une rentabilisation de l’investissement sur la durée de vie de l’équipement.

La rentabilité est donc vraiment une notion perçue de manière très différente par les acteurs du secteur tertiaire. Bien conscient que ce discours pourrait être pris comme une vision utopiste d’un “doux rêveur”, il faut, malgré tout, privilégier les investissements qui offrent des rentabilités les plus courtes possible, d’accord, mais sans viser impérativement des valeurs extrêmes qui éliminent tout espoir d’investir dans l’énergie. Il faut, actuellement tenir compte aussi tant pour les commerces que pour les institutions non marchandes de la notion d’image verte qui devient importante en termes de marketing.


Diminution des consommations électriques

Calculs

Pour évaluer le budget maximum à allouer à une rénovation, tout en garantissant un temps de retour correct.

(Dans ce programme, il vous sera demandé d’insérer le prix que vous payez par kWh électrique consommé. Si vous ne le connaissez pas, vous pouvez l’estimer grâce aux informations reprises dans la théorie “coût moyen du kWh électrique économisé“).


Amélioration du confort et de la sécurité

La rénovation peut avoir comme objectif l’amélioration du confort visuel de l’esthétique d’un lieu voire même de la sécurité des usagers.

Dans ces cas, le projet peut ne pas être énergétiquement rentable. Par exemple, en cas de niveaux d’éclairement actuel insuffisant (c’est souvent le cas dans des classes ou l’on retrouve régulièrement 200 lux au lieu de 400), il faudra alors essayer, grâce à des technologies performantes (nouvelles lampes, nouveaux optiques, …), d’atteindre ces objectifs sans consommation supplémentaire.


Diminution des frais d’entretien et de climatisation

Les frais d’entretien diminuent grâce à

  • Une diminution du nombre de lampes installées.
  • Une augmentation de la durée de vie des lampes.

Notons aussi que, l’utilisation de ballasts électroniques permet de doubler la durée de vie des lampes fluorescentes.

Pour les bâtiments climatisés, une dissipation de chaleur plus faible des luminaires permet des économies supplémentaires sur les frais de climatisation : on estime qu’une puissance excédentaire en éclairage de 1 kW entraîne, pour chaque heure d’utilisation, une surconsommation de :

1 kWh + 0,2 kWh + 0,4 kWh = 1,6 kWh

(lampe + ballast + climatisation = surconsommation électrique).


Diminution des rejets polluants

Du point de vue environnemental, le relighting réduit fortement les rejets de gaz polluants (CO2, NOx, …). lors de la production d’électricité.

Exemple.

Dans une classe de 7 m x 8 m dont le niveau d’éclairement est suffisant (temps d’occupation de 1 000 h/an), le remplacement de luminaires à diffuseur opalin par des luminaires haut rendement permet de diminuer les rejets annuels

  • de CO2 de près de 129 kg,
  • de SO2 de 0,3 kg,
  • de NOx de 1 kg

De plus, les nouvelles lampes à fluorescence contiennent 5 fois moins de mercure que les anciennes (3 mg au lieu de 15 mg).

Les lampes à fluorescence récentes contiennent 5 fois moins de mercure que les anciennes (3 mg au lieu de 15 mg).

Les LEDs sont quant à elles exemptes de mercure mais nécessitent l’utilisation de terres rares.