Amenées d'air naturelles


Amenées d’air naturelles : définition

Une amenée d’air naturelle est définie dans la norme NBN D 50-001 relative à la ventilation des locaux d’hébergement comme :

Une “ouverture d’alimentation réglable” ou “OAR”

C’est-à-dire une ouverture prévue dans une paroi extérieure, dans ou autour d’une fenêtre ou d’une porte extérieure dont la surface peut être modifiée manuellement ou automatiquement en continu ou au minimum en trois positions entre la position fermée et la position entièrement ouverte.

De plus, suivant la NBN D 50-001, une ouverture “de fuite” peut subsister en position fermée, pour permettre un certain renouvellement d’air même en cas de fermeture de toutes les alimentations d’air. En pratique, cette ouverture minimum équivaut à maximum 3 % de l’ouverture maximum.

La norme précise en outre qu’une ouverture d’alimentation réglable ne peut en aucun cas augmenter le risque d’effraction.

En pratique, une OAR est une grille ou un vasistas.


Les grilles de ventilation

Photo grilles de ventilation.  Photo grilles de ventilation.

Grille intégrée entre le vitrage et la menuiserie et grille verticale intégrée dans la menuiserie.

Photo grilles de ventilation.   Photo grilles de ventilation.

Grilles réglables à insérer dans la maçonnerie et grille intégrée au dessus du châssis, contre la battée.

Les grilles de ventilation peuvent, en pratique, faire l’objet de nombreuses applications. On peut notamment les distinguer selon leur emplacement dans les façades extérieures

  • dans la menuiserie même,
  • entre le vitrage et le profilé de menuiserie,
  • entre les profilés de menuiserie,
  • entre la menuiserie et la maçonnerie,
  • dans la maçonnerie

Leur débit nominal varie entre 30 et 180 m³/h par m courant (sous 2 Pa), les dimensions (principalement en épaisseur) étant d’autant plus importantes que le débit est grand. Le réglage manuel du débit d’air se fait soit par une glissière, un cylindre rotatif ou encore un clapet. La manipulation de la grille est possible grâce à une manette, une cordelette, une tringle ou encore une glissière pour les grilles disposées à des hauteurs difficilement accessibles.

Il existe également sur le marché :

Des grilles à coulisses

Les grilles à coulisse ne présentant pas de chicane sur le trajet de l’air. Ces grilles, de moins en moins utilisées, ne freinent pas le flux d’air, ce qui peut provoquer un léger courant d’air à proximité de la grille.

Illustration grilles à coulisses.

Grille à coulisse.

Des grilles à profilés minces

Les grilles pouvant s’adapter à toutes les épaisseurs usuelles de vitrage. Des grilles avec profilés plus minces s’adaptent également aux fenêtres coulissantes.

Illustration grilles à profilés minces.

Grille autoréglable pour châssis coulissant.

Des grilles autoréglables

Les grilles dites “autoréglables” qui ont pour but de maintenir un débit constant quelle que soit la pression du vent. Ces grilles comprennent une bavette souple réduisant automatiquement la section d’ouverture quand la pression augmente. Elles permettent ainsi d’obtenir un débit d’air relativement constant dans une plage de pression différentielle de 10 à 200 Pa. Non seulement elles assurent une alimentation en air plus ou moins constante (malgré tout nettement supérieure au débit de dimensionnement, puisqu’elles ne réagissent qu’à partir de 10 Pa alors que la pression de dimensionnement est de 2 Pa) mais elles évitent également que les utilisateurs ne bouchent complètement les grilles pour éviter les courants d’air inévitables par vent fort.

Schéma principe grilles autoréglables.  Illustration grilles autoréglables.

Exemple de grilles autoréglables.

Des grilles hygroréglables

Les grilles dites “hygroréglables” qui adaptent leur ouverture en fonction du degré d’humidité ambiante du local. Elles sont constituées d’un élément sensible à l’humidité relative (tresse de nylon) qui commande l’ouverture par sa dilatation. Leur bon fonctionnement est conditionné par l’absence d’influence de l’ambiance extérieure sur l’élément hygrosensible. Celui-ci doit être parcouru par de l’air intérieur et sa température doit être la plus proche possible de cet air.

Schéma principe grilles hygroréglables.

Grille hygroréglable.

Des grilles à coupure thermique

Les grilles à coupure thermique (absence de contact ou matériau isolant) entre les matériaux en contact avec l’extérieur et les matériaux en contact avec l’intérieur. Ces grilles évitent qu’en position fermée des condensations n’apparaissent sur la face intérieure.

Schéma principe grilles à coupure thermique. 

Des grilles isophoniques

Les grilles possédant aussi des systèmes d’insonorisation évitant la transmission trop importante des bruits extérieurs. Ces grilles possèdent des chicanes obligeant l’air à passer entre des surfaces garnies de matériaux absorbants.

Illustration systèmes d'insonorisation.Illustration systèmes d'insonorisation.

Exemple de grilles isophoniques.

Des grilles motorisées

Avec ouverture motorisée ou des grilles assistées par un ventilateur interne et pouvant être raccordées à un régulateur (thermostats, hygrostat) commandant la mise en route en fonction des besoins en ventilation intensive.

Photo grilles motorisées.     

Exemple de grille motorisée avec commande par potentiomètre ou thermostat – hygrostat.

Des grilles pour ventilation intensive

Les grilles d’aération traditionnelles suffisent pour assurer la ventilation hygiénique. Pour augmenter les débits d’air et pratiquer une ventilation intensive (rafraîchissement nocturne, évacuation d’un polluant occasionnel,…), il existe des grilles nettement plus grandes qui placée devant un ouvrant de fenêtre permettent des débits d’air important tout en protégeant le bâtiment contre l’intrusion, le passage des insectes, la pluie. Ces grilles se placent facilement de l’intérieur dans les ouvrants existants. Elles peuvent par exemple être installées en été et retirées en hiver. Une fois en place, la grille ne perturbe nullement l’ouverture de la fenêtre.

Photo grilles pour ventilation intensive.

Grille de ventilation nocturne intensive.


Les vasistas

Les vasistas sont de petites fenêtres ouvrantes qui (dans la tradition belge) s’ouvrent généralement vers l’intérieur et s’articulent par le bas. Ce type de fenêtre se rencontre fréquemment dans les toilettes mais peut également être utilisé dans d’autres pièces. Aux Pays-Bas, les vasistas s’articulent par le haut et s’ouvrent vers l’extérieur. Ils servent souvent d’amenées d’air pour la ventilation de base.

Photo vasistas.   Schéma vasistas..

Vasistas s’ouvrant vers l’extérieur ou vers l’intérieur.

Notons que se développent actuellement des systèmes plus sophistiqués permettant de régler assez précisément la position d’ouverture de ces fenêtres, soit manuellement, soit automatiquement.


Les portes et fenêtres

Les portes et les fenêtres ont depuis toujours été utilisées pour ventiler les bâtiments. Dans le cadre de la norme sur la ventilation, elles ne conviennent pas, car les débits amenés sont beaucoup trop élevés pour la ventilation de base. Leurs surfaces ouvertes génèrent des débits qui dépassent le débit maximum autorisé. En outre, les possibilités de réglage sont trop limitées. Dans l’esprit de la norme, les fenêtres et portes ouvertes ne peuvent donc servir que comme dispositifs de “ventilation périodique intensive”. Notons toutefois une exception pour les petits vasistas réglables.


Les conduits ouverts

Les conduits de ventilation ouverts (ouvertures non obturables dans les murs ou les sols) ne conviennent pas non plus, étant donné qu’ils engendrent de trop grands débits (plus du maximum autorisé de deux fois le débit nominal) et ne sont pas réglables. Les conduits ouverts peuvent dès lors être utilisés, dans le cadre de la norme, comme dispositifs pour les locaux ou espaces spéciaux : garages, les caves, les débarras, les chaufferies, les greniers, etc.