Recommandations générales [bureautique]


Diminuer la consommation de fonctionnement

      

La première étape est de choisir des équipements qui, à fonctions semblables, consomment le moins possible dans les différents modes de fonctionnement des équipements.

à savoir les modes :

  • “Marche” où l’équipement produit réellement une tâche (impression d’un document, réception d’un fax, lancement d’un programme de calcul, …) et consomme de l’énergie mais pendant un temps relativement court par rapport aux autres modes de fonctionnement.
  • “Prêt” des fax, des imprimantes, des scanner, …, où l’équipement consomme beaucoup d’énergie pendant un long laps de temps sans produire de travail bien précis (élément chauffant maintenu à température par exemple).
  • “Attente” où l’équipement consomme moins d’énergie qu’en mode “prêt”. Cette fonction est en générale propre aux équipements labellisés.
  • “Arrêt” où certains équipements ont toujours leur alimentation sous tension et, par conséquent, consomme aussi de l’énergie (perte à vide des transformateurs par exemple).

Afin d’éviter des dérives importantes de consommation électrique de la part des constructeurs, différents garde-fous ont été mis en place comme les labels de qualité. En faisant labelliser ses équipements (label Energy Star, par exemple), le constructeur garantit une consommation de fonctionnement optimisée selon des critères bien précis exigés par les organismes de labellisation.

On comparera donc les caractéristiques techniques des différents appareils présents sur le marché dans les différents modes de fonctionnement sachant que sur 24 heures :

  • Le mode “marche” est relativement peu actif pour la plupart des équipements (sauf pour les serveurs, les photocopieuses en réseau, …).
  • Les équipements sont souvent en mode “prêt” (ready) ou “attente” (standby) la journée.
  • La nuit, les équipements ne sont pas débranchés (la fiche électrique des appareils reste connectée à la prise d’alimentation).

Indépendamment de toutes ces considérations, il vient tout de suite à l’esprit que la première mesure est, en fin de journée, de carrément débrancher les alimentations électriques des prises de courant après avoir éteint proprement les équipements (shutdown correct) soit en enlevant la fiche de la prise de courant, soit par l’intermédiaire des interrupteurs des blocs multiprises, … En effet, les appareils consomment de l’énergie même lorsqu’ils éteints mais branchés.


Favoriser la mise en veille

Le comportement des utilisateurs vis-à-vis des équipements de bureautique est justifié par la facilité de travail, donc la productivité.

Pour pallier ce fait, ce sont les équipements eux-mêmes qui doivent gérer leur propre fonctionnement. Pour être efficace et non contraignante pour les utilisateurs, cette gestion doit comporter trois étapes principales :

  • En cas de non utilisation prolongée, les équipements doivent automatiquement se mettre dans un mode attente ou veille (standby) caractérisé par une consommation de maintien minimum.
  • Lorsque les appareils sont à nouveau utilisés, leur retour en mode de fonctionnement opérationnel doit s’effectuer en un temps très réduit (de quelques secondes) et ce, sans commande volontaire de la part de l’utilisateur.
  • En dehors des heures d’occupation normales des locaux (ex : nuit, W-E), les équipements doivent être complètement à l’arrêt.

Ce genre d’auto gestion est configuré par défaut sur les appareils labellisés (Energy Star par exemple).

La minute à forte plus-value

En moyenne un poste de travail constitué d’une UC, d’un écran (14 ou 15) consomme 250 kWh/an (459 kVAh/an), ce qui représente un coût de l’ordre de 28,75 €/an. Dans l’environnement Windows 95, 2000, XP, …, pour les ordinateurs, il faut environ 1 minute pour configurer son poste de travail en mode économiseur d’énergie en cas de non-utilisation réelle. Grâce à ce geste il est possible d’économiser 13,8 €/an (c’est un minimum). À ce niveau l’heure de configuration en mode veille rapporte 828 € !

Attention ! il ne faut pas confondre l’économiseur d’énergie avec l’économiseur d’écran !


Éviter les pollutions harmoniques dues aux équipements

Les perturbations harmoniques sont causées par l’introduction sur le réseau de charges non linéaires comme les équipements intégrant de l’électronique de puissance. Plus généralement, tous les équipements incorporant des redresseurs et de l’électroniques de découpage déforment les courants et créent des variations de tension sur le réseau basse tension et dans certaines conditions sur le réseau haute tension (les distributeurs n’aiment pas du tout cela : déclenchement intempestif des équipements, échauffement, …).

Plus la quantité d’équipements à risques de pollution harmoniques sont nombreux plus le risque d’incidents sur le réseau augmente.

Les conséquences peuvent être immédiates sur certains appareils : problèmes de synchronisation, de commutation, disjonctions intempestives. De plus, on augmente le risque de diminuer la durée de vie de certains équipements.

Étant donné l’aspect dynamique du réseau électrique (c’est-à-dire que son impédance évolue en permanence), il n’est pas conseillé d’opter vers des solutions de type filtre passif c’est-à-dire “batteries de condensateurs“. Les orientations techniques les plus souhaitables sont la mise en place sur le réseau perturbé de filtres actifs encore appelés Correcteurs de Facteur de Puissance.
Dans tous les cas, il est vivement conseillé de procéder à une étude approfondie du niveau de pollution harmonique sur son réseau électrique afin de choisir une des solutions les plus appropriées.